Augmentation du CO2 dans les logements à cause d’un système de ventilation défectueux

Depuis les arrêtés du 24 mars 1982 et du 20 octobre 1982, la ventilation est obligatoire dans les logements. Toutefois, des études ont montré que la mise à niveau est loin d’être faite : près 20 % des logements construits après 1975 n’ont pas de ventilation générale ou permanente.
Lorsque l’extraction de l’air ne se fait pas correctement, le taux de CO2 augmente dans les pièces. Quelles en sont les conséquences pour notre santé ? Comment y remédier ?
L’unité de mesure de la concentration de CO2
Avant de parler de variation du taux de dioxyde de carbone, il faut se mettre d’accord sur la manière de le mesurer et sur les taux dits « normaux ».
La concentration de CO2 est mesurée en ppm (parties par million). 1 ppm est équivalent à 1 mg / m3 d’air.
Un air extérieur de qualité normale a une concentration de CO2 comprise entre 350 et 450 ppm.
À l’intérieur, une concentration de 600 à 800 ppm est dite « correcte ». Au-delà de 1 000 ppm, des effets secondaires peuvent apparaitre chez des personnes sensibles.
En France, la valeur limite d’exposition au CO2 dans le cadre professionnel est fixée à 5 000 ppm pour 8 heures de travail.
Pourquoi le CO2 augmente-t-il en cas de ventilation défectueuse ?
En général, les systèmes de ventilation de bonne qualité sont équipés de capteurs de CO2. Si la concentration de dioxyde de carbone augmente au-delà d’un certain seuil, la VMC se met en marche.
Toutefois, si le système d’extraction est bouché, l’air de la pièce se dégrade rapidement. Le CO2 de l’air intérieur provient en grande majorité de l’air que vous expirez. L’extraction ne se faisant pas correctement, le dioxyde de carbone s’accumule et sa concentration augmente.
Taux de CO2 trop élevé : quelles sont les conséquences pour la santé ?
Au-delà de 1 000 ppm, on constate une augmentation des symptômes liés à l’asthme chez les enfants, et ce après une journée. Un rapport de l’ANSES suspecte aussi une altération chez l’adulte de ses performances psychomotrices.
D’une manière générale, l’augmentation de la concentration de CO2 entraine une fatigue prématurée et une diminution de la concentration.
Les premiers effets critiques chez l’adulte apparaissent aux alentours de 10 000 ppm : apparition d’acidose respiratoire. Le système nerveux entre en dépression. À terme, vous pouvez tomber dans le coma, voire mourir, si le taux de CO2 continue à augmenter.
Comment remédier à l’augmentation du CO2 dans les logements ?
La mauvaise évacuation de l’air vicié dans une pièce est due à l’un des deux facteurs suivants :
- Votre système d’extraction est défectueux ou insuffisant (VMC double flux)
- Les évacuations d’air sont bouchées (VMC simple flux ou mécanique)
Dans le deuxième cas, la solution est simple : nettoyez-la. Dans le premier cas, les solutions sont moins évidentes. Si votre VMC est aux normes, vous devez nettoyer le conduit, le filtre ou le ventilateur. Le cas échéant, vous devrez demander une étude de cas et envisager une mise à niveau.
Dans un logement, l’augmentation du taux de CO2 est causée par deux facteurs conjoints : la respiration humaine et la mauvaise extraction de l’air. Pour améliorer l’évacuation du dioxyde de carbone, vous devez soit changer totalement de VMC, soit contacter un professionnel pour qu’il effectue un nettoyage de votre système de ventilation.