Les méthodes de traitement et de prévention contre les aleurodes

par | Oct 28, 2025 | Énergie & Environnement | 0 commentaires

Les aleurodes, ces minuscules mouches blanches, ont l’air inoffensives… jusqu’à ce qu’elles transforment ton potager en véritable champ de bataille ! Elles se faufilent sous les feuilles, pompent la sève de tes plantes préférées et laissent derrière elles un tapis collant digne d’un film d’horreur végétal. Heureusement, il existe des traitements naturels et efficaces pour leur dire adieu. Prêt à reprendre le contrôle de ton jardin ? Let’s go !

Récap’ bref des méthodes de prévention et de traitement

MéthodeObjectif principalType d’action
Surveillance régulièreDétection précocePréventif
Rotation et désherbageRéduction de l’habitatPréventif
Pièges jaunesCapture des adultesCuratif léger
Insectes auxiliairesÉlimination naturelleBiologique
Savon noir / huiles / ailÉradication des larvesNaturel curatif

Qu’est-ce que les aleurodes ?

Les aleurodes, plus connues sous le nom de mouches blanches, sont ces minuscules insectes ailés qui se glissent discrètement sous les feuilles de tes plantes.  À première vue, on dirait une fine poussière blanche qui s’envole quand on bouge une tige… sauf qu’elle ne fait pas que voler, elle dévore littéralement la sève de tes cultures !

  • Famille : Aleyrodidae
  • Taille : entre 1 et 3 mm
  • Couleur : blanc poudreux (leurs ailes sont recouvertes d’une fine cire protectrice)
  • Habitat préféré : les environnements chauds et humides (serre, véranda, intérieur de maison)
  • Régime alimentaire : la sève des plantes, ce qui les rend polyphages, c’est-à-dire qu’elles mangent de tout (tomates, concombres, poivrons, aubergines, choux, fleurs, etc.).

Les principales espèces d’aleurodes

Eh oui, il n’existe pas une seule “mouche blanche”, mais plusieurs espèces capables de s’adapter à différents milieux. Voici les plus courantes :

EspèceNom courantPlantes préféréesParticularité
Trialeurodes vaporariorumAleurode des serresTomates, concombres, poivronsAdore la chaleur et l’humidité, fréquente sous serre
Bemisia tabaciAleurode du tabacAubergines, coton, tomatesRedoutée car vectrice de virus végétaux
Aleyrodes proletellaAleurode du chouChoux, brocolis, kaleSupporte bien le froid, très présente au potager
Pealius azaleaeAleurode de l’azaléeAzalées, rhododendronsCible surtout les plantes ornementales d’intérieur 🌸

👉 Ces espèces ont une chose en commun : elles affectionnent les milieux protégés et constants, comme les serres, où elles peuvent se reproduire tranquillement à l’abri des intempéries. C’est pourquoi on les retrouve fréquemment sur les feuillages de tomates, concombres, courgettes ou aubergines.

Un cycle de vie express

L’aleurode a un cycle de reproduction ultra-rapide, environ 2 à 4 semaines du stade œuf à l’adulte.
Voici son cycle infernal :

  1. La femelle pond ses œufs sous les feuilles
  2. Les larves éclosent et se collent à la plante pour en sucer la sève
  3. Elles se transforment ensuite en nymphes, avant de devenir adultes
  4. Et tout recommence… encore et encore

Chaque femelle peut pondre jusqu’à 200 œufs. Autant dire qu’une seule invasion peut devenir un vrai nuage blanc en quelques semaines !

TOP 5 des meilleurs traitements pour prévenir et éliminer les aleurodes

1. Surveille régulièrement tes plantes

Avant même de traiter, il faut observer. Les aleurodes se cachent sous les feuilles, et leur présence passe souvent inaperçue jusqu’à ce que les dégâts soient visibles (feuilles jaunies, collantes, voire recouvertes de fumagine).

Ce qu’il faut faire :

  • Inspecte au moins une fois par semaine le revers des feuilles.
  • En serre, fais un petit “check-up” à chaque arrosage.
  • Si tu vois s’envoler un petit nuage blanc quand tu bouges la plante… c’est le signal d’alarme ! 🚨

💡 Astuce de pro : certains jardiniers utilisent un papier jaune vif ou un tissu clair sous la plante ; si des points blancs s’y déposent après secouage, tu sais à quoi tu as affaire.

2. Alterne les cultures et désherbe régulièrement

Les aleurodes sont polyphages, c’est-à-dire qu’elles adorent tous les légumes du jardin.
Résultat : si tu cultives les mêmes plantes au même endroit chaque année, tu leur offres un restaurant à volonté !

Pratique la rotation des cultures :

  •   Année 1 → concombres
  • Année 2 → aubergines
  • Année 3 → brocolis
  • Année 4 → tomates
  • Année 5 → autre légume, puis tu recommences le cycle 🌱

Supprime les plantes adventices (mauvaises herbes), qui servent souvent d’abri ou de relais entre deux cycles. Ajoute un paillage au sol : il limite l’humidité excessive et rend l’environnement moins accueillant pour les larves.

💡 Petit plus : cette méthode aide aussi à lutter contre d’autres parasites (pucerons, thrips, punaises, etc.) ; bref, du préventif 2-en-1 !

3. Utilise des pièges jaunes englués

Les pièges chromatiques jaunes sont des incontournables pour repérer et réduire la population adulte.
Pourquoi le jaune ? Parce que les aleurodes, comme beaucoup d’insectes, sont attirées par cette couleur, qu’elles confondent avec des jeunes pousses.

Comment faire :

  • Suspends ou plante plusieurs plaques engluées jaunes dans ta serre ou ton potager.
  • Place-les à hauteur des feuilles (pas trop haut, pas trop bas).
  • Change-les dès qu’elles sont saturées.

👉 Ces pièges ne suffisent pas seuls à éradiquer le problème, mais ils permettent de casser le cycle de reproduction et d’évaluer l’ampleur de l’invasion.

💡 Astuce bonus : certains jardiniers ajoutent une goutte de phéromone sur le piège pour renforcer son attractivité !

4. Favorise la protection biologique avec d’autres insectes (coccinelles, punaises, acariens…)

L’arme la plus élégante (et écologique) contre les aleurodes, c’est la nature elle-même.
Les insectes auxiliaires comme les coccinelles, chrysopes ou guêpes parasites (Encarsia formosa) sont de véritables chasseurs professionnels d’aleurodes !

Comment les attirer ou les introduire :

  • Plante des fleurs mellifères (aneth, cosmos, bourrache, soucis…) pour les inciter à s’installer naturellement.
  • Évite les traitements chimiques qui pourraient les tuer.
  • Tu peux aussi acheter des larves d’Encarsia à relâcher directement dans la serre : elles pondent dans les larves d’aleurodes et stoppent net leur cycle.

5. Combine méthodes physiques et traitements naturels

Méthodes physiques :

  • Passe un petit aspirateur (oui oui) sur les feuilles infestées pour enlever les adultes avant qu’ils pondent.
  • Installe un filet anti-insectes à l’entrée de ta serre pour bloquer les nouvelles invasions.

Traitements naturels à pulvériser :

  • Savon noir : 1 c. à soupe dans 1 L d’eau tiède → vaporise sur et sous les feuilles. Le savon noir peut aussi être intégré dans des recettes de désherbants naturels.
  • Décoction d’ail : fais bouillir 3 gousses dans 1 L d’eau, laisse refroidir et pulvérise.
  • Huile de neem (quelques gouttes diluées) : agit comme répulsif et bloque le développement des larves.

💡 Attention : ces produits doivent être appliqués plusieurs fois à quelques jours d’intervalle, surtout après la pluie ou un arrosage intensif.

Quels sont les dégâts de l’aleurode sur les végétaux ?

Les aleurodes ne sont pas de simples petites mouches blanches : elles peuvent affaiblir sérieusement tes plantes !

  • Feuilles jaunies et collantes : elles sucent la sève et laissent un miellat sucré qui attire la poussière et les champignons.
  • Fumagine noire : ce champignon se développe sur le miellat, bloque la lumière et empêche la plante de respirer correctement.
  • Transmission de virus : certaines espèces (comme Bemisia tabaci) propagent des maladies végétales qui déforment les feuilles et freinent la croissance.
  • Affaiblissement général : la plante devient moins résistante et plus sensible aux autres parasites.

L’aleurode est-elle un danger pour l’homme ?

Bonne nouvelle : aucun danger pour l’homme !
L’aleurode ne pique pas, ne mord pas et ne transmet aucune maladie à l’homme.

Cependant :

  • En cas d’invasion, elle peut devenir agaçante (elles volent partout).
  • Certaines personnes sensibles peuvent avoir de légères allergies à cause de la poussière qu’elles laissent.

Auteur/autrice

  • Valentine est consultante en environnement. Son expérience et son statut lui permettent de rédiger des articles en s'appuyant sur ses propres connaissances et des sources d'autorité.