Le scolopendre vous fait frissonner rien qu’à entendre son nom ? Vous n’êtes pas seul ! En Guadeloupe, ce mille-pattes impressionnant est aussi craint qu’il est mal compris. Avec ses pattes en cascade, son corps luisant et sa morsure redoutée, il s’invite parfois dans les jardins… et même dans les maisons ! Mais faut-il vraiment en avoir peur ? Dans cet article, on vous dit tout sur ce colocataire tropical pas comme les autres.
Présentation du scolopendre de Guadeloupe

Le scolopendre, souvent confondu avec un simple mille-pattes, est en réalité un redoutable prédateur nocturne qui ne passe pas inaperçu. En Guadeloupe, c’est un insecte bien connu… et rarement apprécié.
Un physique qui ne rassure pas
- Taille impressionnante : jusqu’à 20 centimètres de long, un véritable « boss final » pour les amateurs de jardinage
- Couleur : brun foncé à rouge cuivré, avec des reflets parfois métalliques
- Pattes en abondance : entre 21 et 23 paires, dont la dernière semble pointer vers l’arrière… pour mieux vous surprendre !
Et contrairement à ce qu’on pense, il ne possède jamais 100 pattes, malgré son nom de « centipède ». On vous voit déjà en train de compter
Une machine de chasse bien huilée
Ce n’est pas un simple promeneur de sous-bois. Le scolopendre est un chasseur actif, équipé pour tuer :
- Les deux premières pattes sont modifiées en crochets venimeux (appelés forcipules).
- Il injecte un venin paralysant pour capturer ses proies : insectes, lézards, grenouilles et parfois même de petits rongeurs.
- Il chasse la nuit, et passe ses journées à l’abri dans des endroits sombres, frais et humides.
Un insecte mal-aimé, mais utile
Même s’il fait peur, le scolopendre joue un rôle dans l’écosystème. En effet, il régule la population d’insectes nuisibles, comme les cafards ou les termites. Il est un indicateur de biodiversité : sa présence montre un sol vivant, riche… même si on préférerait ne pas le croiser !
Pourquoi est-il répandu en Guadeloupe ?

Le scolopendre adore la Guadeloupe pour son climat tropical chaud et humide, qui lui offre des conditions idéales pour se cacher, chasser et se reproduire. Entre les forêts luxuriantes, les jardins peu entretenus et les maisons ouvertes à la ventilation naturelle, il trouve facilement des abris sous les pierres, dans les tas de bois, ou même dans les salles de bains mal aérées.
De plus, l’île regorge de petites proies (insectes, lézards, amphibiens) qui constituent un festin permanent pour ce prédateur vorace. Peu de prédateurs naturels viennent réguler sa population, si ce n’est quelques oiseaux, mangoustes ou poules locales. Résultat : le scolopendre s’est fait une place de choix dans l’écosystème guadeloupéen… et parfois un peu trop près des maisons à notre goût.
Faut-il se méfier du scolopendre de Guadeloupe ?
Oui… mais sans céder à la panique. Le scolopendre peut faire peur avec sa tête de mini-monstre et sa démarche vive, mais il n’est ni agressif, ni mortel pour l’humain en bonne santé. Il ne mord que s’il se sent en danger, par exemple si on l’écrase par accident ou si on le manipule sans précaution (ce qu’on ne recommande pas, hein 😬).
Sa morsure, bien que non mortelle, est très douloureuse, souvent comparée à une brûlure intense ou une piqûre de guêpe puissance dix. Les symptômes les plus courants sont : rougeur, gonflement, sensation de chaleur, parfois nausées ou maux de tête. Chez les enfants, les personnes âgées ou allergiques, une morsure peut entraîner une réaction plus forte, d’où l’importance de rester vigilant.
Cela dit, le scolopendre guadeloupéen (Scolopendra alternans) reste moins dangereux que certaines espèces d’Asie ou d’Amérique du Sud. Il fait peur, certes, mais il ne cherche pas la bagarre… sauf si vous venez marcher sur sa cachette, un peu comme les requins en Guadeloupe.
Que faire en cas de morsure de scolopendre ?
Pas de panique ! Même si la douleur est intense, la morsure d’un scolopendre de Guadeloupe est rarement grave. L’important est de réagir rapidement et correctement.
Les bons réflexes à adopter :
- Nettoyer la plaie immédiatement à l’eau tiède et au savon 🧼
- Désinfecter avec un antiseptique local
- Appliquer du froid (glaçon dans un linge propre) pour soulager la douleur et limiter l’inflammation ❄️
- Prendre un antalgique (type paracétamol) si la douleur est forte
- Surveiller l’évolution des symptômes pendant quelques heures
Ce qu’il ne faut surtout pas faire :
- Ne pas percer la peau ou tenter d’aspirer le venin
- Éviter les remèdes « maison » non validés (alcool pur, citron, huile, etc.)
- Ne pas ignorer une réaction excessive : gonflement important, fièvre, vomissements, difficultés à respirer
Consulte un médecin rapidement si :
- La personne mordue est un enfant, une personne âgée ou allergique
- Les douleurs deviennent insupportables ou persistantes
- Tu observes des réactions inhabituelles (démangeaisons généralisées, malaise, etc.)

