Parmi les animaux qui passent ou qui habitent dans les villes, les pigeons sont les moins appréciés. Et cela n’est pas sans raison : le pigeon est connu comme étant un vecteur de différentes maladies. Il est également source de dégradations dans beaucoup de départements. Il est d’ailleurs classé parmi les espèces nuisibles.
Les pigeons vont là où il y a de la nourriture et le risque qu’ils fassent des dégâts est grand. Il faut savoir que les pigeons ont un comportement agressif, notamment lorsqu’ils se disputent de la nourriture. Méconnaissant ce fait, certaines personnes trouvent du plaisir à les donner à manger dans des endroits publics ou privés. Cela devrait être interdit. Découvrez dans cet article les raisons pour lesquelles il ne faut-il pas nourrir les pigeons des villes et quels sont les conséquences de cet acte.
Nourrir les pigeons en ville : un acte non autorisé
Selon l’article 120 des Règlements Sanitaires Départementaux (RSD) du Nord (59), il est interdit de nourrir les animaux sauvages dans les villes, y compris les pigeons. Cet article précise que : « Il est interdit de jeter ou déposer des graines ou nourritures en tous lieux publiques pour y attirer les animaux errants, sauvages ou redevenus tels, notamment les chats ou les pigeons ; la même interdiction est applicable aux voies privées, cours ou autres parties d’un immeuble (…) ». Les arrêtés préfectoraux ainsi que les Agences Régionales de Santé (ARS) viennent renforcer cette mesure.
Cette action est d’ailleurs passible d’une amende de 3e classe, à un montant de 68 €. Cette loi est valide que ce soit pour ceux qui donnent à manger aux pigeons de leur balcon, dans la rue ou dans un square.
Nuisances et dégradations en ville : les pigeons sont agaçants
Les pigeons sont de véritables sources d’exaspération. Ils peuvent causer des nuisances sonores et des dégradations, mais aussi l’inconfort provoqué par le problème de mauvaise odeur. .
- Les nuisances sonores sont dues au roucoulement qui peut être émis par les oiseaux tout au long de la journée, et parfois même pendant la nuit.
- Nuisances olfactives : la fiente de pigeon a une odeur forte et désagréable alors qu’on estime qu’un seul pigeon peut délester environ 12 kilos de fiente par an.
- Dégradations : cela concerne notamment les sacs poubelles. Les pigeons recherchent de la nourriture et déchirent les sacs placés à côté des conteneurs. Les ordures et les déchets sont alors éparpillés au sol.
Le pigeon transmet des maladies
Lorsque les pigeons arrivent en ville et en grand nombre, le danger est bien présent. Une ville surpeuplée de pigeons est exposée à différents troubles sanitaires. Pourquoi ? Selon les observations, le pigeon représente un véritable risque de contamination pour l’homme en portant une maladie transmissible.
En effet, la fiente de pigeon est une véritable bombe à agents pathogènes. La contamination de l’homme peut se faire par simple inhalation des poussières provenant des excréments secs contaminés.
La fiente de pigeon peut être le vecteur des maladies suivantes :
- La maladie de Newcastle ou paramyxovirose : grippe, troubles digestifs et fièvre
- La cryptococcose : infection des poumons
- Asthme allergique
- L’ornithose : état grippal avec forte fièvre
Ces maladies peuvent être traitées, mais il n’existe aucun vaccin. Les symptômes peuvent être souvent bénins. Toutefois, chaque maladie peut être grave pour les personnes fragiles de santé telles que les personnes âgées, les femmes enceintes et chez d’autres personnes à risque.
Présence des pigeons des villes : l’homme en est responsable !
Les pigeons des villes ne sont pas là par hasard. Ils débarquent dans les quartiers en vivant comme des animaux semi-domestiques. La colonie de pigeons s’attend à ce que des humains leur donnent à manger. Si vous soulez les faire partir, il suffit d’arrêter de les nourrir. Ne trouvant plus de quoi se nourrir, la colonie partira pour un autre endroit et retournera peut-être dans leur habitation naturelle.
Ne plus nourrir les pigeons des villes pour éradiquer le fléau, cela paraît simple. Si la plupart des villes n’arrivent encore à résoudre ce problème, c’est à cause de l’instinct charitable de certaines personnes qui ne résistent pas à l’envie de nourrir les oiseaux errants. Le problème de gestion des ordures vient ensuite aggraver la situation.
L’autre option, encore plus rassurante et radicale, consiste à faire intervenir des professionnels de la dépigeonnisation.