Les meilleurs remèdes de grand-mère contre les doryphores

par | Août 16, 2025 | Jardin | 0 commentaires

Vous avez repéré de drôles de petites bêtes rayées grignoter vos plants de pommes de terre ? Pas de doute : les doryphores sont de retour, affamés et bien décidés à tout dévorer sur leur passage. Mais inutile de dégainer les pesticides ! Nos grands-mères, reines du potager et du système D, avaient déjà plus d’un tour dans leur panier pour faire fuir ces ravageurs naturellement, sans polluer la terre ni vider le porte-monnaie. Découvrez les meilleurs remèdes de grand-mère pour protéger vos cultures, en toute simplicité… et avec un brin de malice !

Top 6 des meilleurs remèdes de grand-mère contre les doryphores

Ramassage manuel quotidien : simple, mais diablement efficace

Envie d’un remède gratuit, zéro déchet et qui marche à tous les coups ? Il est à portée de main… littéralement !
Le ramassage manuel, c’est peut-être pas le plus chic, mais c’est la technique la plus directe pour stopper l’invasionavant qu’elle ne transforme votre potager en gruyère végétal.

Pourquoi ça fonctionne ?

Les doryphores sont faciles à repérer, surtout leurs larves rougeâtres bien visibles sur les feuilles. Leur œufs, de couleur orange vif, se cachent sous les feuilles, mais ils ne résistent pas à une inspection matinale bien menée.

Comment faire ?

  • Passez tous les matins sur vos plants de pommes de terre.
  • Inspectez dessus et dessous les feuilles.
  • Ramassez adultes, larves et œufs à la main.
  • Plongez-les dans un seau d’eau savonneuse pour les neutraliser.

Purin de sureau ou d’ortie : la potion magique des jardiniers rusés

Vous pensiez que les purins servaient juste à faire fuir les voisins ? Détrompez-vous ! Ces macérations végétales sont de puissants répulsifs naturels, parfaits pour dégoûter les doryphores de venir s’installer.

Pourquoi ça fonctionne ?

Les feuilles de sureau, d’ortie (et même de rhubarbe) contiennent des substances toxiques ou désagréables pour les insectes, sans nuire à vos cultures. En version purin, elles deviennent une arme redoutable et naturelle.

Recette express :

  • Hachez 1 kg de feuilles fraîches (sureau, ortie ou rhubarbe).
  • Faites macérer dans 10 litres d’eau, à température ambiante.
  • Laissez fermenter 3 à 5 jours, en remuant chaque jour.
  • Filtrez, puis pulvérisez sur les feuilles, surtout en dessous, tous les 2 à 3 jours.

🌦️ À utiliser surtout après la pluie ou une période humide, moment où les doryphores aiment se reproduire.

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Farine de roche ou terre de diatomée : la poudre qui pique où ça fait mal

Parfois, il suffit d’un peu de poussière… pour faire fuir les envahisseurs.
La farine de roche et la terre de diatomée sont des poudres 100 % naturelles, qui agissent comme de véritables mini-lames contre les doryphores. Pas besoin de chimie quand on a de la géologie sous la main !

Pourquoi ça fonctionne ?

Ces poudres sont microscopiquement abrasives. Elles abîment la carapace des insectes, les assèchent et les empêchent de survivre.
Elles sont sans danger pour vos plantes… mais redoutables pour les doryphores (et aussi les limaces, bonus !).

Comment faire ?

  • Saupoudrez tôt le matin (quand il y a encore de la rosée) ou après avoir légèrement humidifié les feuilles.
  • Ciblez les feuilles infestées, les tiges, et le sol autour des plants.
  • Renouvelez l’opération après chaque pluie.

⚠️ Évitez de l’utiliser par temps venteux, et portez un masque si nécessaire pour éviter d’en inhaler.

Coquilles d’œufs broyées : quand le petit-déj devient barrière défensive

Et si vos restes de coquilles d’œufs servaient à autre chose qu’au compost ?
Nos grands-mères, championnes du zéro déchet avant l’heure, savaient que ces fragments croustillants formaient une barrière redoutée des rampants… doryphores compris !

Pourquoi ça fonctionne ?

Les coquilles d’œufs, une fois broyées, deviennent tranchantes et désagréables à traverser. Les doryphores préfèrent éviter ces zones “piquantes” pour aller grignoter ailleurs.

Comment faire ?

  • Conservez vos coquilles bien propres et bien sèches.
  • Écrasez-les grossièrement (au pilon ou à la main avec des gants).
  • Parsemez-les généreusement autour des plants, en formant un cercle défensif.

Compagnonnage végétal : les plantes alliées du potager

Et si certaines plantes pouvaient protéger vos patates sans lever le petit doigt ?
Le compagnonnage végétal, c’est l’art d’associer les bonnes plantes pour créer une barrière naturelle contre les nuisibles.
Nos grands-mères le pratiquaient instinctivement, et ça fonctionne toujours aussi bien aujourd’hui !

Pourquoi ça fonctionne ?

Certaines plantes dégagent des odeurs ou sécrètent des substances qui perturbent ou repoussent les doryphores. D’autres attirent leurs prédateurs naturels. Résultat : vos pommes de terre sont mieux protégées, sans aucun traitement.

🌸 Plantes à associer avec les pommes de terre :

  • Lin bleu 🌾 : son feuillage dense empêche la progression des larves.
  • Ail 🧄 : son odeur est répulsive pour de nombreux insectes, y compris les doryphores.
  • Tanaisie 🌿 : redoutable insectifuge, elle éloigne et décourage l’installation des adultes.
  • Souci (calendula) 🌼 : attire les coccinelles, prédatrices des œufs de doryphores.

💡 Ces plantes ont aussi l’avantage d’attirer les pollinisateurs, d’aérer le sol et de rendre votre potager plus beau… que demander de plus ?

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6. Rotation des cultures : la stratégie anti-doryphores sur le long terme

Le meilleur moyen d’éviter une invasion… c’est de ne pas leur donner rendez-vous au même endroit chaque année !
La rotation des cultures est une règle d’or en jardinage durable, et un vrai cauchemar pour les doryphores qui comptaient retrouver leur buffet préféré au même endroit…

Pourquoi ça fonctionne ?

Les doryphores hivernent dans le sol sous forme d’adultes. Si vous replantez des pommes de terre au même endroit chaque année, vous leur offrez un retour tout confort à l’hôtel buffet. En déplaçant les cultures, vous cassez leur cycle de reproduction.

Comment faire ?

Alternez chaque année les familles de plantes dans vos parcelles. Après les pommes de terre, plantez par exemple :

  • Des légumineuses (haricots, pois),
  • Des poireaux,
  • Du maïs ou des plantes racines qui ne les attirent pas.

Doryphores : qui sont-ils et sont-ils dangereux ?

Le doryphore (Leptinotarsa decemlineata), aussi appelé coléoptère de la pomme de terre, est un petit insecte rayé noir et jaune, originaire d’Amérique du Nord. Importé accidentellement en Europe au XIXe siècle, il s’est rapidement imposé comme l’un des pires ennemis du potager, en particulier pour les cultures de solanacées : pommes de terre, aubergines, tomates… 

Ce glouton au corps bombé se reconnaît facilement à ses bandes jaunes et noires, mais ce sont surtout ses larves rougeâtres qui causent le plus de dégâts. Une femelle peut pondre jusqu’à 800 œufs en une saison : autant dire qu’il ne faut pas les laisser faire leur vie trop longtemps !

Le danger n’est pas pour l’humain… mais bien pour les plantes. Les doryphores dévorent les feuilles à une vitesse impressionnante, privant les plants de lumière, ce qui ralentit leur croissance, affaiblit les tubercules et réduit fortement les récoltes

Non traitée, une invasion peut ruiner toute une parcelle de pommes de terre en quelques jours. C’est pourquoi une vigilance régulière et quelques remèdes naturels bien choisis sont essentiels pour garder un potager en pleine forme… et les doryphores à distance.

Auteur/autrice

  • Valentine est consultante en environnement. Son expérience et son statut lui permettent de rédiger des articles en s'appuyant sur ses propres connaissances et des sources d'autorité.