Les meilleurs remèdes de grand-mère contre les cochenilles

par | Août 10, 2025 | Jardin | 0 commentaires

Avez-vous déjà surpris vos plantes en train d’héberger de petites boules blanches ou brunes collées sur leurs feuilles et leurs tiges ? Si oui, pas de panique ! Il s’agit sûrement de cochenilles, de petites squatteuses qui se nourrissent de la sève et transforment vos plantes en buffet à volonté. La bonne nouvelle, c’est qu’il existe des remèdes de grand-mère simples, naturels et redoutablement efficaces pour les faire déguerpir… sans produit chimique et avec ce qu’on a souvent déjà sous la main.

7 remèdes de grand-mère efficaces contre les cochenilles

1. Alcool à 70°

Pourquoi ? L’alcool à 70° agit comme un dissolvant naturel pour la carapace cireuse des cochenilles. En détruisant cette protection, il les déshydrate et les élimine rapidement. C’est une méthode ciblée, parfaite lorsque l’invasion n’est pas encore généralisée.

Comment ? Munissez-vous d’un coton-tige imbibé d’alcool à 70° (pas besoin d’en mettre des litres, juste de quoi bien mouiller l’insecte) et tamponnez directement chaque cochenille. Si la plante est fragile, faites un test sur une petite feuille avant d’appliquer sur toute la zone. Cette technique demande un peu de patience, mais elle est redoutablement efficace. Imaginez que vous soyez un sniper en mission spéciale… sauf que votre cible, c’est une bande de squatteuses minuscules ! 🌱

2. Eau savonneuse

Pourquoi ? Le mélange d’eau et de savon noir ou de savon de Marseille est un grand classique du jardinage bio, notamment pour enlever la mousse d’un gazon. Le savon étouffe littéralement les cochenilles en bouchant leurs pores respiratoires et ramollit leur carapace, les rendant vulnérables. En bonus, il nettoie le feuillage de la poussière et de la fumagine laissée par l’infestation.

Comment ? Dans un pulvérisateur, mélangez 1 litre d’eau tiède avec 2 à 3 cuillères à soupe de savon noir liquide (ou du savon de Marseille râpé). Pulvérisez généreusement sur toute la plante, en insistant sur l’envers des feuilles et les recoins des tiges. Laissez agir quelques heures, puis rincez à l’eau claire pour éviter les résidus collants. Après ce traitement, votre plante sera à la fois protégée et toute pimpante.

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3. Huile végétale

Pourquoi ? Certaines huiles végétales (colza, olive…) sont de véritables pièges mortels pour les cochenilles : elles enrobent l’insecte et l’asphyxient en bloquant ses voies respiratoires. C’est une technique douce pour la plante mais radicale pour l’envahisseur.

Comment ? Dans un litre d’eau, mélangez 1 cuillère à soupe d’huile végétale (colza ou olive) avec quelques gouttes de savon noir pour que l’huile se disperse mieux. Pulvérisez sur toutes les zones touchées, y compris le dessous des feuilles. Répétez tous les 5 à 7 jours si besoin. Attention toutefois : évitez de le faire en plein soleil pour ne pas brûler le feuillage — l’huile et les UV, ça ne fait pas bon ménage. ☀️

4. Macération d’ail

Pourquoi ? L’ail n’est pas seulement un allié en cuisine : c’est aussi un répulsif et affaiblissant naturel contre les cochenilles, grâce à ses composés soufrés. Il perturbe leur système et les empêche de s’installer confortablement.

Comment ? Écrasez 5 gousses d’ail et laissez-les macérer dans 1 litre d’eau pendant 24 heures. Filtrez puis pulvérisez directement sur la plante. Renouvelez tous les 3 à 4 jours pendant l’infestation. Bonus : votre jardin sentira bon la méditerranée… ou la cuisine italienne, selon votre point de vue !

Le saviez-vous ? L’ail est aussi TOP pour soulager les piqûres de taon.

5. Infusion d’agrumes

Pourquoi ? Les zestes d’agrumes (citron, orange, pamplemousse) contiennent des huiles essentielles naturelles qui dérangent fortement les cochenilles et peuvent même les repousser durablement. En plus, c’est une méthode qui parfume agréablement la maison ou la serre.

Comment ? Récupérez les zestes de 2 ou 3 agrumes, faites-les bouillir dans un demi-litre d’eau pendant une dizaine de minutes, laissez refroidir, puis filtrez. Pulvérisez généreusement sur les feuilles et les tiges infestées. Répétez tous les 4 à 5 jours jusqu’à disparition. Petit bonus : c’est aussi une odeur que beaucoup d’autres insectes n’aiment pas.

6. Jet d’eau puissant

Pourquoi ? Parfois, la meilleure arme contre les cochenilles, c’est simplement… de les décoller physiquement ! Un jet d’eau bien dosé peut retirer une grande partie de la colonie, surtout sur les plantes extérieures ou les arbustes.


Comment ? Utilisez un jet d’eau modéré mais ferme, en visant le dessous des feuilles et les tiges, là où les cochenilles aiment se cacher. Faites-le de préférence le matin, pour que la plante ait le temps de sécher dans la journée et éviter le développement de champignons. C’est rapide, efficace… et plutôt satisfaisant à faire, un peu comme passer un karcher miniature dans son jardin. 

7. Décoction de tanaisie

Pourquoi ? La tanaisie est une plante ancienne souvent utilisée comme insecticide naturel. Ses fleurs dégagent une odeur forte et contiennent des composés qui perturbent le système nerveux des insectes, y compris les cochenilles.

Comment ? Faites bouillir 300 g de fleurs fraîches (ou 30 g sèches) dans 1 litre d’eau pendant environ 15 minutes. Laissez refroidir, filtrez soigneusement, puis pulvérisez sur les zones infestées. Utilisez de préférence cette préparation le soir, à l’abri du soleil direct. En plus de lutter contre les cochenilles, la tanaisie agit aussi sur les pucerons et d’autres indésirables… un vrai cocktail anti-insectes façon grand-mère.

Cochenilles : comment les reconnaître et pourquoi sont-elles nuisibles ?

Les cochenilles sont de petits insectes suceurs de sève qui se fixent sur les tiges, feuilles, et parfois même les fruits des plantes. On les reconnaît facilement à leur aspect bosselé et cireux : certaines ressemblent à de petites boules blanches cotonneuses (cochenilles farineuses), d’autres à de minuscules écailles brunes ou transparentes (cochenilles à carapace).

Leur mode d’action est sournois : elles percent la surface des plantes pour se nourrir de la sève, ce qui affaiblit la croissance, jaunit les feuilles et peut même provoquer leur chute. Pire encore, elles rejettent une substance collante appelée miellat, qui attire les fourmis et favorise le développement de la fumagine, un champignon noir qui étouffe la plante en bloquant la photosynthèse.

Bref, ces petites squatteuses sont plus dangereuses qu’elles n’en ont l’air : moins on attend pour les éliminer, mieux la plante s’en portera.

Auteur/autrice

  • Valentine est consultante en environnement. Son expérience et son statut lui permettent de rédiger des articles en s'appuyant sur ses propres connaissances et des sources d'autorité.