Quels sont les animaux les plus dangereux de Guadeloupe ?

par | Août 3, 2025 | Énergie & Environnement | 0 commentaires

Vous pensez que la Guadeloupe n’abrite que des plages paradisiaques et des colibris ? Détrompez-vous ! Derrière ses paysages de carte postale, l’île cache aussi quelques animaux potentiellement dangereux. Moustiques, scolopendres, créatures marines… rien de vraiment mortel, mais certains peuvent sérieusement gâcher une randonnée ou une baignade. Voici un tour d’horizon des espèces à connaître pour profiter de votre séjour en toute sécurité.

Tableau récap’ :

AnimalRisque principalDangerosité
ScolopendreMorsure venimeuse⚠️⚠️⚠️
MoustiquesMaladies virales⚠️⚠️⚠️
Chiens errantsMorsures⚠️⚠️
Poisson-lion / oursinsEnvenimation marine⚠️⚠️
Serpents locauxInoffensifs

Le scolopendre géant : la créature la plus redoutée de l’île

Le scolopendre de Guadeloupe (Scolopendra gigantea) est sans doute l’animal terrestre le plus craint de l’archipel. Ce mille-pattes impressionnant peut mesurer jusqu’à 30 cm de long et se faufile dans les zones sombres et humides : sous les pierres, dans les salles de bain, ou même dans les chaussures ou les draps si on ne fait pas attention 😬.

S’il se sent menacé, le scolopendre peut mordre à l’aide de ses crochets venimeux, provoquant une douleur vive et brûlante, accompagnée de rougeurs, fièvre, nausées, voire d’un gonflement important. La morsure n’est pas mortelle, mais elle peut être très impressionnante et invalidante pendant plusieurs jours, surtout chez les enfants ou les personnes allergiques.

➡️ Conseils :

  • Évitez de marcher pieds nus dans les zones sombres.
  • Secouez chaussures, vêtements et draps si vous dormez dans une maison en bord de forêt.
  • En cas de morsure, désinfectez, appliquez du froid, et consultez un médecin.

Mieux vaut le redouter que le croiser… mais avec un peu de vigilance, il ne gâchera pas votre séjour.

Les moustiques : petits, mais potentiellement dangereux

Ils sont minuscules, silencieux, mais bien plus dangereux qu’ils n’en ont l’air : en Guadeloupe, les moustiques sont les principaux vecteurs de maladies tropicales comme la dengue, le chikungunya et le zika. Ces virus peuvent provoquer fièvre, douleurs articulaires, éruptions cutanées et, dans certains cas, des complications graves.

Les moustiques sont très présents en saison humide (de juin à novembre), notamment au lever et au coucher du soleil, ou dans les zones boisées et mal ventilées. Même à l’intérieur, il est fréquent d’en croiser si la maison n’est pas bien protégée.

➡️ Conseils :

  • Utilisez un répulsif anti-moustiques adapté (corps + vêtements).
  • Dormez sous une moustiquaire, surtout en zone rurale.
  • Videz les coupelles, pots et zones d’eau stagnante autour de votre logement.
  • Portez des vêtements longs et légers en soirée.

Discrets mais omniprésents, les moustiques sont les ennemis publics n°1 des Antilles côté santé. Mieux vaut s’en méfier sérieusement. Il fait aussi partie des insectes les plus dangereux de France.

Les chiens errants : un risque sous-estimé

Bien que souvent ignorés par les voyageurs, les chiens errants peuvent représenter un véritable danger en Guadeloupe, surtout dans certaines zones rurales, sur des plages isolées ou à la sortie des villages. Livrés à eux-mêmes, certains groupes de chiens peuvent devenir territoriaux, agressifs, voire imprévisibles.

Les risques principaux sont :

  • Morsures, parfois graves si le chien se sent menacé ou s’il est en meute ;
  • Transmission potentielle de maladies (rare, mais pas impossible), même si la rage est officiellement absente de l’île.

➡️ Conseils :

  • Évitez de nourrir ou de caresser un chien errant, même s’il semble amical.
  • Ne les fixez pas dans les yeux si vous vous sentez suivi ou encerclé.
  • En cas de morsure, nettoyez immédiatement la plaie et consultez un médecin.

Les chiens errants ne sont pas dangereux en permanence, mais ils nécessitent une attitude prudente, surtout si vous vous promenez seul ou tôt le matin.

Les animaux marins : attention sous l’eau !

Les eaux cristallines de Guadeloupe sont un véritable terrain de jeu pour les amateurs de plongée et de snorkeling… mais elles abritent aussi quelques espèces marines à manipuler avec prudence, voire à éviter totalement.

Poisson-lion (rascasse volante)

Magnifique mais redoutable, le poisson-lion possède des épines venimeuses. Une simple piqûre peut provoquer douleurs intenses, œdème, nausées et vertiges. On le trouve parfois près des récifs, en plongée.

Oursins noirs

Très fréquents près des rochers ou dans les eaux peu profondes, ils peuvent percer la peau avec leurs longues épines. La douleur est vive et l’extraction des pointes parfois compliquée.

Méduses (rares)

Bien qu’assez peu courantes, certaines méduses peuvent provoquer des brûlures urticantes en cas de contact. C’est plus fréquent lors de courants chauds ou après des tempêtes.

➡️ Conseils :

  • Ne touchez jamais un animal marin, même s’il semble inoffensif.
  • Portez des chaussures d’eau ou des chaussons pour éviter les piqûres d’oursins.
  • En cas de piqûre, rincez à l’eau de mer, évitez l’eau douce, et consultez si nécessaire.

Les serpents de Guadeloupe : impressionnants mais inoffensifs

Bonne nouvelle pour les phobiques : la Guadeloupe ne compte aucun serpent venimeux terrestre. Les serpents que l’on peut croiser dans la nature sont inoffensifs pour l’homme, même s’ils peuvent impressionner par leur taille ou leur comportement.

Le plus courant est la couleuvre des Antilles (Alsophis antillensis), une espèce endémique et protégée. Elle peut mesurer jusqu’à 1,50 mètre, mais elle est timide, craintive et non agressive. On peut parfois la croiser en forêt, dans les jardins ou sur les sentiers, surtout en début ou fin de journée.

➡️ Conseils :

  • Ne cherchez pas à la capturer ni à la tuer (elle est protégée par la loi)
  • Si vous en croisez une, laissez-lui simplement le temps de s’éloigner
  • Portez des chaussures fermées en randonnée pour plus de sécurité

En résumé, aucun serpent guadeloupéen ne représente une menace réelle, mais un peu de prudence reste de mise pour éviter la frayeur inutile !

Auteur/autrice

  • Valentine est consultante en environnement. Son expérience et son statut lui permettent de rédiger des articles en s'appuyant sur ses propres connaissances et des sources d'autorité.